Franc Muller – Avocat licenciement, Paris
La vie en entreprise n’est pas toujours une partie de plaisir, elle peut aussi être source de situations conflictuelles. Singulièrement, lorsque l’employeur ne respecte pas ses engagements, par exemple en refusant de payer un bonus qui est dû, en modifiant unilatéralement la rémunération, en se livrant à un harcèlement moral…
En outre, la prise d’acte, lorsqu’elle est considérée comme légitime par le Conseil de Prud’hommes, produit les effets d’un licenciement injustifié. De telle sorte que l’employeur sera condamné à payer au salarié : des dommages intérêts, une indemnité de licenciement (si le salarié a plus d’un an d’ancienneté), ainsi qu’une indemnité compensatrice de préavis.
Mais la médaille peut aussi comporter son revers. En effet, si le Conseil de Prud’hommes estime que la prise d’acte n’était pas justifiée, soit parce que les manquements reprochés à l’employeur étaient infondés, soit parce qu’ils n’étaient pas suffisamment graves, le salarié devra payer à son employeur une indemnité compensatrice de préavis. C’est la solution qui vient d’être adoptée par la Cour de cassation (chb. sociale 8 juin 2011, n° 09-43208), afin probablement de dissuader les plaideurs trop téméraires…