Les salariés victimes de souffrance au travail ont souvent des difficultés à exprimer ce qu’ils ressentent, de peur soit d’être incompris ou de ne pas être crus, soit de ne pas parvenir à formaliser une situation qui les touchent au plus profond, ou encore en raison de la honte qu’ils éprouvent.

Pourtant, pour que la situation génératrice de souffrance cesse, il est nécessaire de la faire connaître et d’alerter les instances compétentes.

Il est donc important de s’en ouvrir en premier lieu auprès de la médecine du travail, qui a pour mission préventive de veiller à la protection de la santé des salariés.

Il est également utile, lorsque l’entreprise dispose d’institutions représentatives du personnel d’en informer un délégué du personnel, voire lorsque l’entreprise en est dotée, le CHSCT (comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail).

A défaut, une alerte auprès de l’inspecteur du travail peut s’avérer efficace.

En clair, il est primordial de ne pas rester isolé et de faire savoir publiquement la souffrance que vous éprouvez.

Quand bien même cette démarche serait douloureuse, elle est indispensable.

Il convient de rappeler que l’employeur est tenu à une obligation de sécurité, qui est une obligation de résultat, qui lui impose de prendre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs.